Pourtant, 1 conducteur tué sur 4 ne la portait pas au moment de l’accident

Il y a 50 ans entrait en vigueur l’obligation de boucler sa ceinture à l’avant d’un véhicule. Aujourd’hui, 95% des conducteurs et passagers avant la portent dans notre pays. Pourtant, une nouvelle analyse statistique de l’institut Vias montre qu’en cas d’accident impliquant un seul véhicule, plus d’1 conducteur tué sur 4 n’était pas attaché au moment de l’impact ! Le bât blesse particulièrement pour les conducteurs de camionnette : 4 sur 10 ne portaient pas leur ceinture quand l’accident s’est produit.

Analyse des accidents mortels impliquant un seul usager

Les chercheurs de l’institut Vias ont analysé tous les accidents mortels impliquant un seul usager motorisé ces 10 dernières années. Ils ont constaté qu’au moment de l’accident, plus d’un conducteur sur 4 (27%) n’était pas attaché. Sur autoroute, c’était même un conducteur sur 3 (33%) ! La situation est pire encore pour les conducteurs de camionnette : près de 4 conducteurs sur 10 ne portaient pas la ceinture au moment de l’accident.

Au total, il s’agit d’au moins 230 tués ces 10 dernières années. Et encore, il ne s’agit que des accidents impliquant un seul conducteur. A cela s’ajoutent les personnes décédées dans un accident avec un autre véhicule.

Ces chiffres ne sont pas étonnants. En effet :

  • Celui qui est éjecté court 5 x plus de risques de mourir que quelqu’un qui est attaché.
  • La ceinture réduit de 40 à 50% le risque d'être tué ou gravement blessé dans un accident.
  • L’impact lors d’un accident à une vitesse de 50 km/h multiplie par 13 le poids de la personne. Un adulte de 80 kg se transforme ainsi en une masse de plus d’une tonne. Sans ceinture, cette masse de plus d’une tonne risque d’écraser les autres passagers.

1975-2025 : l’obligation a 50 ans !

Dans notre pays, la ceinture est devenue obligatoire à l’avant des véhicules le 1er juin 1975. A l’époque, c’était loin d’être une évidence puisqu’elle avait son lot de détracteurs et que de nombreuses fausses rumeurs circulaient à son propos, certains allant même jusqu’à prétendre que la ceinture ferait suffoquer les gens dans la voiture ou pire encore, les décapiterait. Il a fallu de nombreuses campagnes de sensibilisation pour convaincre les plus réticents.

Avant 1975, il y avait déjà des campagnes de sensibilisation basées sur la peur

En 1975, une campagne est lancée pour informer le grand public de l’obligation du port de la ceinture

 

95% de taux de port à l’avant, 79% à l’arrière

Aujourd’hui, la ceinture est devenue une évidence et la dernière mesure de comportement de l’institut Vias montre que 95% des conducteurs et passagers avant bouclent leur ceinture. A l’arrière, en revanche, seuls 79% des passagers s’attachent (l’obligation est entrée en vigueur pour les passagers arrière en 1991). Il existe toutefois des différences en fonction:

- de la Région : le taux de port de la ceinture est légèrement inférieur en Wallonie (93%) par rapport aux autres Régions (95% en Flandre et 98% à Bruxelles) ;

- du type de véhicule : le taux de port de la ceinture est moins élevé parmi les occupants avant de camionnette que parmi les occupants de voiture (87% contre 95%).

- du genre : en moyenne, 94% des hommes s’attachent contre 96% des femmes

- de l’âge : les jeunes de moins de 25 ans s’attachent moins souvent (92%) que les plus âgés (95%).

- du type de route : le port de la ceinture est moins fréquemment observé en agglomération (92%) que hors agglomération (95%) et sur autoroute (96%).

- du comportement du conducteur : la proportion de passagers qui attachent leur ceinture est presque 2x plus élevée lorsque le conducteur est attaché que lorsqu’il ne l’est pas (94% vs 50%).

 

Inventée en 1958 par un ingénieur suédois

La ceinture à trois points d'ancrage telle que nous la connaissons aujourd'hui a été inventée en 1958 par Nils Bohlin, un ingénieur suédois travaillant pour Volvo Cars. À l'époque, les voitures étaient déjà équipées d'une ceinture de sécurité, mais celle-ci était simplement munie d'une boucle autour du ventre. Bohlin se rend compte qu'en cas d'accident, ce n'est pas seulement le bas du corps qui doit être maintenu fermement en place, mais aussi le haut du corps. Moins d'un an plus tard, le harnais à trois points d'ancrage voit le jour : une sangle passait sur la poitrine et une autre sur les hanches.

 

Selon les estimations de Volvo, cette invention a permis de sauver plus d’1 million de vies partout dans le monde !

 

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