En 2017, on a dénombré un accident avec présence d’alcool toutes les 2 heures

En 2017, 4210 accidents avec tués ou blessés ont impliqué au moins un conducteur sous l’influence de l’alcool, soit 1 accident toutes les 2 heures. Ce nombre diminue petit à petit mais très lentement. Le problème dans notre pays est lié à la norme sociale : trop souvent encore, le Belge n’ose rien dire en présence d’une personne sous l’influence de l’alcool, qui va prendre la route. Pour contribuer à ce changement de mentalité, les campagnes Bob restent plus que jamais indispensables. Le slogan de cette année est explicite : « Bob = 100% sobre ».

 1) Problématique de l’alcool au volant

a) 1 accident toutes les 2 heures en moyenne

En 2017, 4210 accidents avec tués ou blessés ont impliqué au moins un conducteur sous l’influence de l’alcool, ce qui représente 1 accident environ toutes les deux heures. Ce nombre diminue d’année en année mais de manière modérée (-2% par rapport à 2016 ; -7% par rapport à 2012).

Les nuits de week-end, quasiment 1 accident sur 2 (43%) implique un conducteur sous l’influence de l’alcool ; les nuits de semaine, il s’agit d’1 accident sur 3 (32%). Mais l’alcool est également présent dans les accidents en journée : environ 1 sur 8 le week-end (12%) et 1 sur 25 en semaine (4%).

On note aussi quelques différences entre les Régions : en Wallonie, 13% des accidents impliquent un conducteur alcoolisé, contre 8% en Flandre et 7% à Bruxelles. Même entre les provinces, il y a de très nettes différences. Ainsi, dans la province de Namur, 16% des accidents impliquent un conducteur sous l’influence de l’alcool. C’est 2,5 fois plus que dans la province d’Anvers par exemple (6%) !

b) 1,7 ‰, le taux moyen des conducteurs impliqués dans un accident

Selon une nouvelle analyse statistique de l’institut Vias, l’alcoolémie moyenne des conducteurs impliqués dans un accident tourne autour de 1,7 ‰, soit plus de 3 fois la limite légale. Le plus étonnant est que ce taux est quasiment le même à toute heure de la journée. En d’autres termes, il y a évidemment plus d’accidents dus à l’alcool la nuit, mais l’alcoolémie moyenne des conducteurs impliqués dans les accidents n’est pas plus élevée à 2h du matin qu’à 2h de l’après-midi par exemple.  

Autre constat interpellant : le nombre d’accidents dus à l’alcool est le plus important les nuits de week-end, mais on voit déjà une différence dès… le mercredi soir ! Ainsi, le lundi et le mardi, le nombre d’accidents dus à l’alcool est le plus important entre 17h et 21h. A partir du mercredi, ce pic d’accidents s’étend déjà sur une période plus longue : entre 17h et 23h. Le jeudi, il s’étend même jusqu’à 3h du matin ! Bref, certaines personnes sortent et font la fête en semaine également, pensant peut-être que le risque de se faire contrôler est moins élevé.

 2) Un problème de mentalité en Belgique

Dans bon nombre de pays, notamment les pays nordiques, le fait de ne pas combiner boire et conduire est un « code culturel » et il existe une forte pression sociale contre la conduite sous l’influence de l’alcool. En Belgique, ce n’est pas encore assez le cas, comme en atteste une récente enquête européenne de la fondation Vinci. En présence d’une personne qui va prendre la route et qui a trop bu, 1 Belge sur 4 (24%) ne lui dit rien. C’est le pourcentage le plus élevé d’Europe et c’est beaucoup plus que la moyenne européenne (16%). C’est également 2 fois plus qu’en Suède par exemple.

Du coup, les Belges reprennent en moyenne 2 fois plus souvent le volant avec une alcoolémie au-dessus de la limite que les Européens (23% contre 10% en moyenne). Ce comportement déficient en matière d’alcool au volant se traduit directement sur la route : environ 1 Belge sur 12 (8%) a eu ou a failli avoir un accident à cause d’une consommation excessive d’alcool ! C’est 2 fois plus que les Anglais par exemple (4%).

3) Nouvelle campagne : « Bob = 100% sobre »

Avec la nouvelle campagne d’hiver « Bob = 100% sobre », les Régions, Assuralia, les Brasseurs Belges et l’institut Vias insistent sur la nécessité de se comporter de manière responsable sur les routes pendant les fêtes de fin d’année.

Le message de la campagne Bob d’hiver, « Bob = 100% sobre », est très clair : boire et conduire ne font pas bon ménage. Et quand on est Bob, on ne l’est pas à moitié. Ce message joue sur l’impact social grâce à des ambassadeurs fiers du bon exemple qu’ils montrent au volant. C’est ainsi que Sven Nys et Philippe Gilbert appellent, dans une vidéo online, à rouler tout le temps 100% sobre, même quand on assiste ou participe à une compétition sportive. Du côté néerlandophone, l’acteur Christophe Haddad qui a joué le rôle de Bob dans la série « Thuis » insiste aussi sur l’importance de penser au retour avant de faire une sortie culturelle.

A l’instar de l’an dernier, la « bande à Bob » sera de sortie cet hiver et se rendra notamment dans les compétitions de cyclo-cross : le Superprestige de Zonhoven, le cyclo-cross de Namur et le tout nouveau « Brussels University Cyclocross ». Outre les actions sur le terrain, le message de la campagne sera aussi diffusé grâce à un spot radio et aux affiches le long des (auto)routes et sur les bus. Cet hiver, 840.000 porte-clés Bob seront par ailleurs disponibles pour les conducteurs dont le test s’avérera négatif.

Le matériel de la campagne peut être téléchargé sur https://bit.ly/2P7eE5Y.

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